La polémique continue après le retour en Grande-Bretagne de l’ex-otage Peter Moore

Après avoir été retenu en otage pendant deux ans et demi, Peter Moore, 36 ans, qui vient d’être libéré, est rentré en Angleterre. L’informaticien britannique, salarié d’une compagnie américaine avait été capturé au ministère des Finances de Bagdad avec ses 4 gardes du corps. Trois sont morts, le quatrième est encore introuvable. Selon les services de renseignement américain, Peter Moore aurait passé une partie de sa captivité en Iran.

Avec notre correspondant à Londres, Adrien Moss

Peter Moore est arrivé vendredi 1er janvier vers 17 heures (heure locale) sur une base militaire, à bord d’un avion affrété par le ministère britannique des Affaires étrangères. Il n’a fait aucune déclaration. Un fonctionnaire consulaire l’accompagnait depuis son départ de l’ambassade britannique à Bagdad où il se trouvait depuis trois jours.

L’ex-otage a retrouvé ses parents adoptifs dans un endroit tenu secret. Pendant ces retrouvailles, la polémique continue sur trois points :

1- Sur les auteurs de cette prise d’otage : le chef des forces américaines en Irak, le général Petraeus, se dit toujours presque certain que Peter Moore a été détenu en Irak. Le journal The Guardian affirme que ce sont des Iraniens, et non des Irakiens, qui avaient enlevé Peter Moore. Les autorités irakiennes et le Foreign Office démentent.

2- Sur la gestion de cette prise d’otage par le gouvernement britannique critiquée par le vrai père de l’ex-otage.

3- Sur les tractations qui ont conduit à cette libération.

Les gouvernements britannique et irakien affirment n’avoir pas négocié avec les ravisseurs. The Guardian dit que cette libération a été obtenue en échange de la remise aux Irakiens, par les Américains, de Qaïs Khazali, le chef des ravisseurs.

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