Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Il est difficile d’imaginer le gouvernement américain extradant les cinq agents pour être jugés par un tribunal irakien. Le ministère de la Justice américain a exprimé sa déception, après la décision du juge fédéral, et examine ses options. Il peut certes faire appel, comme le lui demande Bagdad, mais après le réquisitoire implacable du magistrat contre les fautes commises par le parquet, il sera difficile pour l’accusation d’obtenir un second procès, et plus encore de le gagner.
Le juge a reproché aux procureurs du gouvernement d’avoir utilisé des déclarations faites par les agents aux enquêteurs du département d’Etat qui leur avaient promis l’immunité. Joseph Yorio, le nouveau PDG de la société qui a changé de nom, s’est tout naturellement déclaré ravi de l’abandon des poursuites contre des hommes qui, dit-il, « défendent courageusement les diplomates affectés à des postes dangereux ».
Mais le commandant des forces américaines en Irak, le général Odierno, qui comprend les frustrations des Irakiens, s’inquiète aussi pour l’avenir des firmes de sécurité dont les Etats-Unis continuent d’avoir besoin. Comme le note le journal en ligne, Huffington Post, ces sociétés auront désormais plus de difficultés à obtenir la confiance des populations et des gouvernements des pays dans lesquels elles opèrent.