Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi font cause commune

Des informations contradictoires circulent sur l’éventuel départ de Téhéran des deux principales figures de l’opposition iranienne : Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi. L’agence IRNA, média officiel, pointe la colère de ceux qui ont manifesté le 30 décembre pour soutenir le régime, et qui « exigent de les punir ». Portrait croisé de ces deux chefs de file de la contestation.

Mehdi karoubi, 70 ans, est un religieux, ancien président du Parlement iranien.
Mir Hossein Moussavi, 68 ans, fut Premier ministre lorsque la fonction existait en Iran dans les années 80. L'un est l'autre sont de purs produits de la République islamique. Et c'est à ce titre que leurs candidatures ont été validées, en vue de la présidentielle de juin dernier. La suite est l'émergence d'une « vague verte », couleur choisie par Mir Hossein Moussavi, pendant la campagne électorale. Le 12 juin dernier, dès le premier tour, Mahmoud Ahmadinejad est réélu, résultat contesté par Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi, qui font désormais parti politique commun au sein du « Chemin vert de l’espoir ».

Depuis cette date, les deux contestataires ont été victimes de bousculades et insultes lors des rassemblements auxquels ils ont participé. Des slogans hostiles et des menaces de mort ont été entendus dans des défilés pro-gouvernementaux, à l’instar de ceux tenus le 30 décembre, rassemblant des milliers de personnes dans tout le pays.

Régulièrement, les députés proches du président Ahmadinejad menacent par ailleurs Mir Hossein Moussavi et Mehdi karoubi de poursuites judiciaires. Mais ce sont surtout le proches des deux hommes qui sont inquiétés et certains sont même arrêtés. Le 27 décembre, lors des grandes manifestations d'opposition dans tout le pays, le neveu de Mir Hossein Moussavi a été tué par balles sans que l'on sache précisément s'il a été délibérément visé ou non.

Au sein du pouvoir iranien, certains rêvent probablement d'une mise à l'écart politique de Mehdi Karoubi et Mir Hossein Moussavi. Avec un risque majeur : l'arrestation ou l'éloignement des deux leaders peut certes, porter un coup sévère à l'opposition, ou au contraire, jeter de l'huile sur le feu de la contestation. 

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