Depuis plusieurs mois déjà, les opposants iraniens profitent des manifestations officielles comme récemment la Journée de l'étudiant ou le décès de l'ayatollah Montazeri pour exprimer leur colère contre le pouvoir.
Le rassemblement du dimanche 27 décembre a une nouvelle fois tourné à l'affrontement avec les forces de l'ordre et les Bassijis. Résultats : plusieurs manifestants ont été tués et de nombreux autres blessés ou arrêtés.
Les chiffres sont difficilement vérifiables car la presse étrangère n'est pas autorisée à couvrir ces événements. Mais ce lundi 28 décembre au matin, la télévision officielle citant le ministère des Renseignements a fait état de plus de 15 morts. Parmi les personnes décédées, se trouve un neveu du candidat malheureux à l'élection présidentielle, Mir Hossein Moussavi.
Des véhicules de police ont été incendiés par les manifestants qui scandaient « Mort au dictateur », ou « Mort à Khamenei ». Plusieurs policiers auraient aussi été blessés.
Les affrontements violents ont eu lieu également en province notamment à Ispahan et Najafabad, lieu de naissance de l'ayatollah Montazeri, et d'autres villes du centre et du nord du pays.
Par ailleurs, plusieurs centaines de manifestants ont été arrêtés, et les sites internet d'opposition annoncent l'arrestation, dans la nuit de dimanche à lundi 28, à son domicile d'Ibrahim Yazdi, chef du Mouvement de Libération de l'Iran (MLI, opposition libérale), et ancien ministre des Affaires étrangères.
D'un autre côté, selon un journaliste de Dubaï TV, un de ses collègues syrien a disparu alors qu'il couvrait les manifestations de l'opposition à Téhéran.