Avec notre envoyée spéciale à Pékin, Mounia Daoudi
3,5 milliards d’euros ! C’est le montant du contrat conclu à Pékin pour la fourniture à la Chine du moteur du C919, ce concurrent direct de l’A320 d’Airbus et du B737 de Boeing. Un moteur nouvelle génération, mis au point par le Français Safran et l’Américain General Electric, et qui devrait permettre des gains d’énergie de plus de 10%.
Les deux groupes, qui doivent également fournir la nacelle du C919, étudient actuellement la possibilité de construire une chaîne d’assemblage en Chine. Le contrat conclu, qui doit courir sur les trente prochaines années, devrait à terme porter sur quelque quinze milliards d’euros, puisqu’il prendra notamment en compte les opérations de maintenance.
« Un contrat de ce type, on en conclut un tous les dix ou quinze ans », s’est félicité Jean-Paul Herteman, le président de Safran, qui a également confirmé que huit à dix mille emplois directs seraient créés en France.
Le marché chinois de l’aérien est l’un des plus attractifs au monde. On estime que le pays aura besoin d’au moins trois mille avions dans les vingt prochaines années.