Avec notre correspondant à Pékin, Marc Lebeaupin
Cette visite a été plusieurs fois reportée, officiellement pour des questions d'agenda, ce qui souligne bien toute la difficulté de remettre sur les rails la relation franco-chinoise après la rencontre entre Nicolas Sarkozy et le Dalaï Lama.
Cette affaire est maintenant oubliée. La Chine souhaite un développement « sain et stable » avec la France, a expliqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Et le Premier ministre français aura droit à un traitement de faveur. Il sera reçu par les trois principaux personnages de l'Etat, le président Hu Jintao, le Premier ministre Wen Jiabao, et le président de l'Assemblée Wu Bangguo.
Une reprise des relations déjà bien amorcée avec la visite en octobre de la ministre de l’Economie Christine Lagarde, et le passage en France le mois dernier d'une délégation de 300 hommes d'affaires chinois, venus faire leur marché auprès des entreprises françaises. Selon Yao Wenping, responsable de cette délégation, 42 contrats auraient déjà été signés pendant cette tournée.
François Fillon devrait donc profiter de ce climat apaisé. Il participera notamment à un déjeuner-débat réunissant les dirigeants de 43 grandes entreprises chinoises, et une vingtaine de chefs d'entreprise français qui accompagnent le Premier ministre. L'occasion sans doute de confirmer certains projets dans l'aéronautique, le nucléaire, et le secteur de l'eau, qui intéressent en particulier les Chinois.