Il y a tout juste trois semaines, le 29 novembre 2009, trois humanitaires espagnols étaient enlevés à 170 kilomètres au nord de Nouakchott. Un enlèvement revendiqué le 8 décembre dernier par AQMI ( al-Qaïda au Maghreb islamique) qui avait indiqué détenir également le Français Pierre Camatte, kidnappé dans le nord du Mali, trois jours avant les Espagnols.
Vendredi 19 décembre au soir, c’est donc un couple d’Italiens qui a disparu dans le sud-est de la Mauritanie à 8 kilomètres de la frontière malienne. Pour le moment, les autorités mauritaniennes n’ont pas confirmé l’enlèvement et aucune revendication n’a été reçue. Mais « le mode opératoire ne laisse guère de doute », affirment des sources diplomatiques qui pointent du doigt la présence de camps d'AQMI du côté malien de la frontière à proximité du lieu de la disparition.
Depuis 2005, les attaques terroristes se sont multipliées en Mauritanie et notamment contre les militaires. Mais ces deux dernières années les Occidentaux semblent être devenus une cible privilégiée avec le meurtre de quatre Français à Aleg en décembre 2007, l’assassinat d’un Américain à Nouakchott en juin 2009 suivi en août par un attentat kamikaze près de l’ambassade de France.
Avec l’enlèvement des Espagnols et cette nouvelle disparition, la sécurité constitue plus que jamais un vrai défi à relever pour le président Mohamed Ould Abdel Aziz. Lundi 14 décembre 2009 un projet de loi a été voté pour renforcer la législation en matière de lutte contre le terrorisme.