Avec notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet
La frégate néerlandaise, Evertsen, a été effectivement forcée de remettre en liberté les treize pirates. Ils étaient captifs à son bord depuis le 2 décembre 2009, suite à leur tentative d’arraisonner un cargo dans le golfe d’Aden. Malgré cette attaque et de surcroît la présence à bord de leur embarcation, de lance-roquettes, de grenades et d’armes automatiques, les pirates ont été remis à bord de leur esquif, faute de pouvoir engager des poursuites.
Le ministre de la Défense des Pays-Bas a fait part de sa frustration en annonçant que l’Union européenne n’était pas parvenue à obtenir des pays riverains de l’océan Indien que des poursuites soient engagés contre eux. L’UE a pourtant signé des accords de principe en ce sens, avec plusieurs pays, comme les Seychelles ou le Kenya.
Malgré les efforts de la présidence suédoise de l’Union, même la Tanzanie a refusé d’accueillir les treize pirates dans ses prisons, bien qu’ils opéraient depuis un bateau, capturé il y a quelques mois, avec un équipage tanzanien à bord.
Une fin de mission en demie teinte, pour la frégate néerlandaise Evertsen, qui participait depuis six mois à l’opération navale européenne, anti-piraterie Atalante ; une mission dont les Pays-Bas assuraient le commandement jusqu’à dimanche 13 décembre 2009.