Les pirates somaliens font l'unanimité contre eux. Les quinze membres du Conseil de sécurité ont voté lundi comme un seul homme, pour prolonger d'un an l'autorisation faite aux puissances maritimes de chasser les pirates somaliens. Depuis plus d'un an une véritable armada sillonne le golf d'Aden et les côtes somaliennes pour tenter d'enrayer le phénomène.
Outres les grandes puissances occidentales, des navires iraniens, indiens, chinois ou malaisiens prennent part à ce qui est sans doute la plus grande opération navale depuis la Seconde Guerre mondiale. Si le rythme des prises a diminué, les pirates n'en restent pas moins actifs et les rançons demandées sont de plus en plus lourdes s'inquiète l'ONU. Pour le représentant spécial des Nations unies, c'est d'ailleurs tout un véritable business qu'il faudrait démanteler.
Amedou Ould Abdallah estime à sept ou huit hommes d'affaires somaliens, pour la plupart, basés à l'étranger qui financent et soutiennent la piraterie. Selon lui, les grandes puissances devraient tout faire pour neutraliser ces commanditaires, de même qu'il faut accentuer le soutien au gouvernement somalien. Pour Amedou Ould Abdallah, la lutte contre la piraterie n'est pas une fin en soi, le but est d'aider la Somalie à sortir de la guerre civile et de l'anarchie.