Ban Ki-moon s’efforce de sauver le sommet de Copenhague

« Ce n'est plus le moment de gesticuler. Chaque pays doit prendre sa part pour sceller un accord à Copenhague », a mis en garde le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon qui est attendu ce 15 décembre 2009 dans la capitale danoise. Les travaux sur le changement climatique ont pris du retard, notamment en raison du coup de colère des pays africains. Les 53 pays de la délégation du continent se sont retirés des groupes de travail durant plusieurs heures pour manifester leur désaccord avec les pays industrialisés, peu enclins selon eux à réduire réellement leurs émissions de gaz à effet de serre.

Avec notre correspondant à New York, Philippe Bolopion

Avant de se rendre sur place, le secrétaire général de l’ONU a exhorté les négociateurs à surmonter les obstacles. « Le moment est venu d’agir », a-t-il expliqué. Selon lui, les Etats font face à un choix historique très clair. « Nous pouvons avancer vers une croissance durable et verte, ou continuer sur la route qui nous mènera à notre perte », a-t-il dit.

Le secrétaire général de l’ONU appelle les 115 chefs d’Etat et de gouvernement qui vont se rendre à Copenhague à faire preuve de leadership. « Nous n’avons plus le temps de prendre des poses ou de blâmer les autres », a expliqué Ban Ki-moon.

Le secrétaire général de l’ONU se dit toutefois confiant, grâce aux promesses des pays riches et émergeants. Il a aussi balayé d’un revers de la main les critiques de ceux qui tentent de remettre en cause les preuves scientifiques du changement climatique.

Le secrétaire général de l’ONU s’est beaucoup impliqué dans cette négociation. Il en a fait la pierre angulaire de son mandat. Mais il n’a pas encore réussi à combler le fossé entre les pays riches, qui en pleine crise économique sont réticents à s’engager, et les pays en développement, qui ne se sentent pas responsables du changement climatique, et ne veulent pas en payer le prix.

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