Les pays africains se font entendre

Les 53 pays africains sont revenus à la table des négociations après l'avoir quittée quelques heures ce lundi 14 décembre 2009. Ils entendaient ainsi protester contre le manque d'intérêt accordé au protocole de Kyoto, seul texte contraignant, à ce jour, pour les pays développés. Par ailleurs, près d'un millier de personnes ont manifesté dans les rues de Copenhague ; ils réclament l'ouverture des frontières aux réfugiés climatiques.

Avec notre envoyée spéciale à Copenhague, Anne-Cécile Bras

Si les Africains ont accepté de revenir autour de la table, c’est parce qu’ils ont obtenu de la présidente danoise de la conférence, Connie Hedegaard, qu’une partie des travaux de ce lundi 14 décembre soit enfin consacrée exclusivement, et en priorité, au protocole de Kyoto.

Selon le délégué du Gabon, Etienne Massard Makaga, « Connie Hedegaard a promis qu’il y aurait bien deux décisions pour l’accord final : une sous le protocole de Kyoto et une sous la convention ». Ce qui veut dire que les cinquante-trois pays africains ont réussi leur coup d’éclat de la mi-journée qui visait à ce que les trente-huit Etats industrialisés, signataires du protocole de Kyoto, acceptent enfin de parler des réductions d’émissions de gaz à effet de serre qu’ils seront prêts à faire à partir de 2012.

Cela dit, le Japon et l’Australie réservent leurs engagements tant que les Etats-Unis et les grands pays émergents n’augmentent pas les leurs. La tension est donc palpable  dans les couloirs du Bella Center.

 

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