Avec notre correspondante dans la région, Catherine Monnet
Ce 22e anniversaire n’est pas tout à fait comme les précédents. Près d’un an après l’opération Plomb Durci et une guerre d’une ampleur sans précédent, c’est l’occasion de montrer que « le Hamas n’est pas tombé » et que contrairement à toute attente, il célèbre toujours aujourd’hui sa création, a déclaré le Premier ministre Ismaël Haniyeh. Un discours triomphaliste repris par son conseillé diplomatique, Hamed Youssef :
« Nous sommes toujours au pouvoir, nous sommes toujours en mesure de diriger la population. Le Hamas est toujours très populaire à Gaza. Les Israéliens ne sont pas parvenus à mettre le Hamas en échec, même militairement. Et nous disons à tout le monde : nous sommes là pour rester, nous serons victorieux ou nous mourrons avec dignité. C’est notre stratégie. Nous n’allons pas nous rendre. Nous allons continuer à défendre notre peuple et continuer notre lutte jusqu’à la fin de l’occupation ».
Ces célébrations se déroulent alors que les négociations pour échanger le soldat Guilad Shalit semblent à nouveau s’enliser
« L’affaire Shalit est très compliquée. Cela ne va pas se régler en quelques jours ou même semaines .. La façon dont les Israéliens négocient et s’arrêtent sur le moindre détail pour décider quel prisonnier doit être déporté, où et combien de temps, fait qu’il y a toujours beaucoup de détails à régler et que cela va prendre du temps », explique Hamed Youssef.
Dans un communiqué publié à l’occasion de cet anniversaire, le Hamas affirme que le soldat ne « reverra pas la lumière du jour » tant qu’Israël n’aura pas relâché des centaines de détenus palestiniens.