Avec notre envoyée spéciale à Copenhague, Caroline Lachowsky
Cette guerre des textes au cœur des négociations techniques, pour savoir « qui rédigera quoi » dans les propositions, en vue d’un accord final, n’est pas qu’anecdotique mais bien stratégique.
Pour simplifier, on pourrait dire qu’il y a d’un côté, la présidence danoise, hôte de la Conférence, qui tient à tout prix à ce qu’un accord de Copenhague soit signé dès la semaine prochaine par tous les chefs d’Etats, y compris par Barack Obama, quitte à réduire ses exigences et à remettre les vraies questions - qui fâchent notamment les Américains – à plus tard.
Et puis de l’autre, il y a les pays en développement : le G77 plus la Chine ; la Chine qui n’a aucun mal à pousser les pays en développement à refuser les propositions d’accord danoises, notoirement insuffisantes à leurs yeux, en matière de financement à l’adaptation des plus vulnérables et surtout trop exigeantes pour les Chinois en terme de pics d’émissions.
Pour calmer le jeu, la ministre danoise de l’Environnement, la très dynamique Connie Hedegaard, a rappelé que les documents actuellement en circulation n’étaient que des brouillons de travail. Chacun a donc encore toute la semaine pour affiner ses positions.