Tensions autour du groupe d’experts sur le climat

 Les négociations en vue d’un accord pour limiter le réchauffement climatique deviennent plus tendues à Copenhague jusqu’à remettre en question les méthodes des scientifiques du Giec. Le Giec est le groupe d’experts sur le climat lauréats du prix Nobel de la paix 2007.

Les scientifiques du Giec, le groupe d’experts sur le climat, ne sortiront pas indemnes des négociations de Copenhague. Ce sont leurs différents rapports, leur synthèse de toutes les études produites par les climatologues du monde entier qui servent de référence en termes d’évaluations du réchauffement pour les négociations. Or, ceux ci font l’objet de critiques, à la fois sur le fond et sur la forme.

Pour ce qui est du fond les attaques, peu crédibles -alors même que l’organisation météorologique mondiale vient de démontrer que cette décennie est la plus chaude de l’histoire-. Ces attaques, viennent des climato-sceptiques aidés dans leur travail de sape par ce qu’il est convenu d’appeler le « climategate »  : la divulgation de courriels piratés qui remettent en cause le bien-fondé du réchauffement climatique.

Une enquête est actuellement en cours en Angleterre qui remonterait jusqu’à des pirates informatiques établis en Russie et enregistrés en Arabie Saoudite. Rien de bien sérieux, selon la revue scientifique Nature si ce n’est l’usage que certains pourraient en faire. Surtout au moment même des négociations de Copenhague

Remise en cause des méthodes de calculs

Il ne s’agit pas d’une remise en cause proprement dite du réchauffement climatique dans les négociations, mais une remise en cause des méthodes de calcul utilisées et donc des résultats qui en découlent et qui servent de base aux négociations.
Cette fronde face aux chiffres et aux hypothèses des scientifiques du Giec, est jugée trop frileuse et largement en deçà de la réalité des conséquences des émissions de gaz à effet de serre sur le réchauffement de la planète.

Cette fronde vient principalement des pays en développement qui considèrent que les hypothèses de départ sont biaisées et peu équitables pour les pays non responsables historiquement de ce réchauffement. Des critiques qui ont l’intérêt de mettre en avant la nécessité d’un recadrage, notamment pour ce qui est de l’effet à long terme des émissions sur le climat.

Le prochain rapport du Giec qui doit sortir en 2014, devrait prendre en compte ces réajustements nécessaires. Il sera selon toute vraisemblance, plus alarmiste et donc, plus exigeant encore sur les responsabilités des pays historiquement les plus pollueurs.

 

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