Avec notre envoyée spéciale à Copenhague, Caroline Lachowsky
Cent quatre-vingt-douze pays, une centaine de chefs d’Etat; au total, plus de trente mille personnes sont attendues dans la capitale danoise durant ces quinze jours de négociations qui s’annoncent serrées.
Car pour donner suite au protocole de Kyoto et établir les nouvelles règles internationales pour limiter le réchauffement à deux degrés, il va falloir se mettre d’accord, à la fois sur les chiffres de réduction d’émissions, mais également sur le financement de l’adaptation au réchauffement pour les pays les plus vulnérables ou encore sur l’atténuation dans les pays émergents, grands émetteurs de gaz à effets de serre.
Alors comment adopter des mesures contraignantes et équitables pour tous ? Qui vérifiera et sur quelles bases ? D’où viendront le financement et la technologie ? Les réponses diffèrent entre le Nord, historiquement responsable, et le Sud, en développement.Au Nord, un des grands points d’interrogation de ce sommet porte sur l’engagement des Etats-Unis. Le deuxième pays le plus pollueur de la planète va-t-il enfin prendre ses responsabilités ?
Au Sud, les enjeux ne sont évidemment pas les mêmes pour les pays émergents comme la Chine ou le Brésil, et pour les pays en développement comme l’Afrique ou les petits pays insulaires particulièrement vulnérables au réchauffement climatique.
Pour faire pression sur les délégués, des milliers d'ONG sont déjà sur le pied de guerre dans la capitale danoise. Leurs militants sont prêts à conduire quelques actions spectaculaires pour garder l'attention du monde sur Copenhague.