De notre correspondante à Québec, Pascale Guéricolas
L'inaction a longtemps reflété la position de l’administration américaine sous George W. Bush dans le domaine de l'environnement, mais le Canada semble plus isolé au sein de la communauté internationale. Le pays pourrait donc bien porter le bonnet d’âne à la prochaine rencontre de Copenhague sur le climat.
Ottawa, qui a pourtant ratifié l’accord de Kyoto, prévoit de diminuer ses émissions de gaz à effet de serre en se fondant sur l’année 2006 plutôt que 1990, comme le prévoit l’entente. Un choix qui ne convient pas à certaines provinces.
Le Québec et l'Ontario ont prévu de se rendre à la réunion de Copenhague pour bien montrer que le Canada ne parle pas d’une seule voix dans ce dossier. Les deux provinces s’engagent à baisser leurs émissions par rapport à 1990. L’Est du pays ne veut pas faire les frais de la pollution générée par l’extraction pétrolière en Alberta (ouest) qui s’effectue à partir de sables bitumineux.
Poussé peut-être par l’activisme de certaines provinces, le ministre de l’Environnement a quand même accepté pour la première fois d’imposer à l’industrie un quota de plafonnement des gaz à effet de serre. Jusqu’à présent, il était question de cibles moins sévères en cas d’augmentation de la production. La nouvelle politique pourrait permettre au Canada de s’intégrer à un système américain.