L’ambassadeur européen est sorti de son entretien avec le généralissime birman avec le sentiment que les deux parties allaient pouvoir travailler ensemble et aller de l'avant. Comme pour les relations entre la Birmanie et les Etats-Unis, les relations entre Bruxelles et Naypidaw sont contraintes par le régime de sanctions internationales contre le régime militaire.
Toutefois, il y a trois pistes à explorer, selon David Lipman : l'assistance humanitaire, l'assistance financière aux organisations non-gouvernementales et des entretiens politiques soutenus. Trois pistes et peut-être d'ores et déjà, un rendez-vous la semaine prochaine, en marge du sommet climatique de Copenhague, avec le ministre des Affaires étrangères Nyan Win pour démarrer le chantier. Et c'est évidemment de cette étape-là, de l'ouverture du « dialogue politique soutenu » dont se réjouit l'ambassadeur. Car elle est le signe d'une volonté de mouvement de la part de la junte.
Cet optimisme européen, manifestement encouragé par la junte birmane, est enfin motivé par ce contexte de « dégel des relations » observé entre Naypidaw et Washington depuis l'élection du président américain et la rencontre entre Barack Obama et le Premier ministre birman Thein Sein, le mois dernier à Singapour.