Pour le président américain cette délégation, annoncée comme la plus importante depuis 1995 n'a qu'un objectif : tester la Birmanie sur sa réelle capacité à pratiquer l'ouverture.
Difficile mission donc pour le sous-secrétaire d'Etat, Kurt Campbell, car il s'agit pour lui de faire pression sur le gouvernement birman sans prendre le risquer de le braquer et d'engager un dialogue constructif sans apparaître complice d'une dictature. Pour tenter d'y voir plus clair, le diplomate américain rencontrera ce mardi à Naypyidaw le Premier ministre birman.
Dans la nouvelle capitale du pays, le généralissime Than Shwe, numéro un de la junte devrait, en revanche, rester inaccessible. Ce qui jette un doute sur les véritables intentions des généraux.
Mercredi, Kurt Campbell devrait se rendre à Rangoun pour s'entretenir avec la prix Nobel de la paix, Aung San Suu Kyi, qui souhaite désormais jouer un rôle de médiatrice entre l'Occident et le gouvernement birman en vue de la levée des sanctions économiques.
Les Etats-Unis savent que la junte veut sortir de son isolement mais restent prudents quant à d'éventuels progrès. Les partisans d'Aung San Suu Kyi n'attendent d'ailleurs rien de concret de cette visite qu'ils considèrent simplement comme un bon début.