Sauf coup de théâtre le CPC devrait se garder de fixer une date précise pour le premier tour de la présidentielle en Côte d'Ivoire. Pour éviter d’être demain contraint de se dédire, l’organe suprême de l’accord politique d’Ouagadougou est plutôt enclin à fixer une période durant laquelle devrait se tenir le scrutin. Pas facile, il est vrai, d’estimer, à ce stade, le volume du contentieux électoral en cours en Côte d’Ivoire. Prévue pour durer jusqu’au début 2010, cette phase légale de critique de la liste provisoire des électeurs conditionne, justement, la mise au point de la liste définitive. Si réclamations et constatations s’accumulent, les responsables de la bonne tenue des élections, qui marchent déjà sur des œufs, vont redoubler de prudence et de petits pas au grand dam de l’opposition comme de la communauté internationale.
Le dispositif sécuritaire de l’élection piétine
Mais si voter est une chose, garantir la sécurité du scrutin en est une autre. Difficulté de taille : le dispositif sécuritaire de l’élection piétine, le CPC devra trouver voies et moyens de le relancer sans négliger la  question de l’accès équitable aux médias d’Etat pour les 14 candidats à la présidentielle, lesquels vont donc sans doute devoir encore patienter pour savoir quand ils pourront en découdre dans les urnes.