Nicolas Sarkozy défend son bilan, malgré le chômage

Nicolas Sarkozy a défendu ce mardi à La Seyne-sur-Mer, dans le sud de la France, son plan de relance de l’économie lancé il y a un an, au plus fort de la crise. Le président de la République a dressé un bilan très positif des mesures prises, expliquant que la France s’en sortait mieux que les autres pays. Pourtant, le chômage continue d’augmenter.

« On n’a pas fait d’erreur, on n’a laissé tomber personne ». Exercice d’autosatisfaction pour Nicolas Sarkozy qui a justifié chacune des mesures prises depuis un an pour relancer l’économie. 27,7 milliards d’euros ont été utilisés, selon l’Elysée, dont près de la moitié (13,3 milliards d’euros) en mesures fiscales pour les entreprises.

Le chef de l’Etat a d’ailleurs à nouveau défendu sa stratégie de relancer l’économie par la production et non par la consommation. « La priorité donnée à l’investissement était le seul choix possible », a-t-il déclaré. Les ménages n’ont d’ailleurs bénéficié que d’environ 3 milliards d’euros en baisse d'impôt et en aides sociales.

Parmi les mesures qui ont porté leurs fruits, Nicolas Sarkozy a cité la prime à la casse que « tous les pays ont adoptée », selon lui. Il est vrai que ce coup de pouce au secteur de l’automobile a remporté un vif succès puisque, toujours selon l’Elysée, 500 000 personnes en ont bénéficié, le double de ce qui était attendu. Et lundi 30 novembre, le Comité des constructeurs français d’automobiles a indiqué que, sur les onze premiers mois de 2009, les ventes de voitures neuves avaient progressé de 7,6% en France.

530 000 chômeurs de plus en un an

Il est vrai aussi que la France a renoué techniquement avec la croissance à partir du mois d'avril : +0,3% au deuxième et au troisième trimestre. Mais pour autant, le PIB devrait accuser un recul d’au moins 2% à la fin de l’année, a admis Nicolas Sarkozy. La crise est donc loin d’être terminée, surtout que le plan de relance n’a pas tenu ses promesses sur le plan de l’emploi.

Entre mai 2008 et mai 2009, il y a eu 530 000 chômeurs supplémentaires et 52 000, rien que le mois dernier. Nicolas Sarkozy a beau dire que la situation est pire dans d'autres pays, le taux de chômage en France est quand même passé de 7,2% à 9,1% en un an, selon le Bureau international du Travail.

Pourtant Nicolas Sarkozy, ne compte pas changer de politique. Il a une nouvelle fois défendu la future réforme de la taxe professionnelle, mesure supplémentaire de soutien aux entreprises. La semaine prochaine il détaillera le contenu du grand emprunt censé relancer l'investissement à long terme et redynamiser l’économie française.

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