Fin des élections, l’opposition dénonce des fraudes

Le vote s'est terminé samedi soir. Un scrutin étalé sur deux jours pour permettre aux 1,2 million d'électeurs de se rendre aux urnes. Le président sortant et son mouvement, la SWAPO, partent largement favori. Mais déjà, quatre partis d'opposition, dont le RDP, une faction dissidente du parti au pouvoir, ont dénoncé des irrégularités. Les premiers résultats de ces quatrièmes élections générales depuis l'indépendance du pays en 1990 sont attendus dimanche.

Douze candidats étaient en lice pour la présidentielle, quatorze partis pour les soixante-douze sièges de l’Assemblée. C’est beaucoup, mais plusieurs petits partis d’opposition pourraient disparaître de l’échiquier politique à l’issue des résultats.

Les commentateurs sur place estiment que le RDP (Rassemblement pour la démocratie et le progrès) d’Hidipo Hamutenya a su séduire parmi ceux qui veulent un changement en Namibie. La couverture de la campagne par la chaîne de télévision d’Etat, la NBC, a été déséquilibrée en la faveur du parti au pouvoir.

Les observateurs internationaux ont émis des réserves aussi face à la formule du scrutin étalé sur deux jours. Car dans la nuit de vendredi à samedi, les agents des différents partis n’avaient pas accès aux urnes qui ont été transposées dans des commissariats de police. C’est en plein jour, cela dit, que des agents du parti d’opposition RDP ont surpris deux officiels de la commission électorale en train d’ouvrir une urne dans le nord du pays. La police les a placés en détention.

Un incident qui fait craindre au RDP une fraude à plus grande échelle. L’opposition, en revanche, s’est réjouie que, pour la première fois, le décompte des voix ait été effectué dans les bureaux de vote.

 

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