Avec notre envoyé spécial à Windhoek, Nicolas Champeaux
Sous une chaleur écrasante, de longues files d’attente se sont formées devant les bureaux dès 7 heures du matin, vendredi 27 novembre. Certains patientent debout sous des parapluies colorés qui servent d’ombrelles. D’autres ont eu la bonne idée d’apporter des chaises pliantes.
Dans les bureaux, un agent de la commission électorale vérifie avec son ordinateur portable les données des cartes d’électeurs où figurent la photo d’identité et les empruntes digitales des votants.
Une fois cette étape passée, les citoyens sont priés d'ouvrir leurs mains sous un rayon ultraviolet. Une manière de s'assurer qu’ils n’ont pas déjà voté. Il faut savoir que de l’encre bleue est apposée sur les doigts de chaque électeur mais aussi une encre invisible qui se détecte uniquement aux rayons UV.
Sur les tables se trouvent deux types de bulletins. L’un pour les législatives et l’autre pour la présidentielle. Après le passage dans l’isoloir, les électeurs ont encore deux possibilités pour déposer leur bulletin : soit les urnes réservées à ceux qui sont inscrits dans le bureau en question, soit les urnes prévues pour ceux qui appartiennent à une autre circonscription. C'est la règle dans ce pays. Les Namibiens peuvent voter dans le bureau de leur choix.
La procédure peut paraitre complexe. Mais pour ceux qui ne savent pas lire, tout est expliqué par des dessins.
En Namibie, la participation est traditionnellement élevée. Elle a atteint les 85% à la présidentielle de 2004. Le président sortant, Hifikepunye Pohamba, qui est aussi à la tête du parti au pouvoir la Swapo, est confiant.
Mais un nouveau parti dissident de la Swapo, le Rassemblement pour la démocratie et le progrès, mené par Hidipo Hamutenya, va probablement devenir la première formation de l'opposition, aux dépens du Congrès des démocrates