En décidant d’ouvrir une information judiciaire à la suite d’une enquête préliminaire, la justice malienne prend fermement en main le dossier. Elle veut, dit le parquet, travailler en toute indépendance et en toute transparence. Bamako a même demandé l’aide et le soutien de l’organisation internationale de la police criminelle Interpol. Le Mali a également remis à plusieurs pays du Nord des documents sur l’affaire. Dès la semaine prochaine, des personnes pourraient même être entendues et interpellées sur place et ailleurs.
Mais d’où venait l’appareil qui était sur les lieux le jour de l’atterrissage de l’avion ? A toutes ces questions, il y a des débuts de réponses, confie une source au cœur du dossier.
Il semble bien que l’histoire de l’avion commence quelque part en Amérique du Sud, avec une bifurcation dans un pays africain, avant de venir dans le désert malien. Sur les lieux, pas de radar, nous sommes-là dans la bande sahélienne. Dans ce no man’s land, c’est, selon la formule, « Trafiquants de tous les pays, unissons-nous ! » Comme le dit une autre source, dans cette affaire de l’avion qui transportait au moins de la cocaïne,« il y a de quoi faire trembler beaucoup de monde dans plusieurs pays ».