Bamako et Paris font tout pour obtenir la libération de l’otage français. Des dizaines et des dizaines de témoignages ont déjà été recueillis : reconstitution de l’enlèvement dans les zones possibles où il serait détenu, subtilités du terrain à connaître. « Nous commençons par avoir des pistes », confie une source malienne qui est au cœur du dossier.
Désormais, c’est quasiment certain, Pierre Camatte, le ressortissant français enlevé dans la nuit de mercredi à jeudi à Ménaka, est entre les mains d’Abou Zeïd. Abou Zeïd, c’est l’un des chefs d’Aqmi (Al-Qaïda a au Maghreb islamique), côté sud du Maghreb qui correspond au côté nord de la bande sahélienne.
Les services de sécurité des pays voisins du Mali (le Niger, l’Algérie, la Mauritanie et le Burkina Faso) sont aussi impliqués dans les recherches. Sur ce dossier, la France a une banque de données solide. Elle a déjà suivi ou participé à la libération d’otages dans le Sahel.
Pour la petite histoire, c’est l’ambassade de France à Bamako qui abritait à l’époque la cellule de crise lors de l’enlèvement de deux ressortissants autrichiens qui seront libérés plus tard. La France et le Mali ont un autre atout. Dans la région de Ménaka, ils ont des alliés sûrs : la très influente notabilité locale.