Le « cuisinier du siècle » ou le « pape de la cuisine », est issu d’une famille où l’on est cuisinier de père en fils dans le même village, depuis le XVIIIe siècle. Et avec ses trois étoiles depuis 1965, Paul Bocuse est véritablement une figure tutélaire, quasiment mythique, ancrée dans le sol et la tradition culinaire lyonnais : n’a-t-il pas fait son apprentissage, entre autres, auprès de la célèbre Eugénie Brazier, trois étoiles en 1933 ?
Un parrain
Outre l’Auberge de Collonges, Paul Bocuse est à la tête de plusieurs brasseries à Lyon – quatre, installées aux quatre points cardinaux de la ville, où il expérimente une cuisine un peu différente, inspirée de ses voyages – auxquelles il faut ajouter une brasserie dédiée à la cuisine « bourgeoise », l’Argenson, et, tout récemment, en 2008 le premier self haut de gamme lyonnais, l’Ouest Express… Il est présent aussi à l’étranger avec quatre brasseries au Japon, une en Suisse, à Genève. Sans oublier Orlando en Floride, où il exploite, avec ses associés Roger Verger et Gaston Lenôtre, le restaurant d'Epcot Center à 2500 couverts par jour !
Il est également le parrain du « Club des chefs des chefs » qui regroupe les cuisiniers des grands chefs d’Etat du monde, dont le logo associe une toque et … une colombe ! Enfin, l’Institut Bocuse a une double vocation : de formation diplômante, pour assurer la relève – et de recherche, visant à décloisonner les mondes de la science, de la cuisine et des arts de la table.
Le Bocuse d’Or
Si Paul Bocuse se déploie à l’international, il a aussi œuvré pour que Lyon devienne un rendez-vous de la gastronomie internationale. Depuis 1987, le Concours mondial de la cuisine auquel il a donné son nom – le Bocuse d’Or – rassemble tous les deux ans les meilleurs jeunes chefs de toute la planète, à l’occasion de la finale qui a lieu dans le cadre du Salon international de le restauration, de l’hôtellerie et de l’Alimentation (SIRHA), à la fin du mois de janvier. Une finale très sportive où les jeunes chefs, retenus à l’issue d’une sélection drastique, ont cinq heures pour réaliser en direct des plats avec des produits imposés et sous les encouragements bruyants des supporteurs dans les tribunes. Tandis qu’un jury international les juge et leur attribue deux notes pour la dégustation et la présentation.
Il existe aussi un Bocuse d’Or Asie, et un pour l’Amérique latine, la Copa Maya