Ils étaient nombreux à Lyon, ce 28 janvier 2009, les représentants des villes du réseau Délice qui avaient pu faire le déplacement, conviés à l’occasion de la finale du Bocuse d’Or, en ce dernier jour du Salon international de la restauration, de l’hôtellerie et de l’alimentation (SIRHA). L’occasion aussi pour Jean-Michel Daclin, l’adjoint au maire de Lyon, en charge des relations internationales, des affaires européennes et du tourisme, de revenir sur la création de Délice, rappeler ses objectifs, dresser un état des lieux et évoquer les prochains rendez-vous.
Guerre à la « malbouffe »
Pour l’initiateur du projet, celui-ci a comme point de départ « une certaine guerre entre nourriture industrielle et nourriture de qualité », avec son corollaire, le « caractère mondial de la recherche de la bonne nourriture »*.Une sorte d’internationale de l’alimentation de qualité dont le moteur serait Lyon, « où l’on porte depuis plus d’un siècle la gastronomie comme un élément fort de notre identité », souligne Jean-Michel Daclin.
De manière plus générale, il est clair que « la qualité de ce qu’on y mange joue sur l’attractivité d’une ville », constate celui qui est aussi vice-président du Grand Lyon, en charge précisément du pôle économie, attractivité et rayonnement. La gastronomie comme « outil de promotion » des villes participant au réseau, sans pour autant tomber dans « l’élitisme », la gastronomie étant entendue dans le sens large d’un « élément essentiel de la qualité de vie, facteur de santé et de bien-être ».
Partenariat et élargissement
C’est aussi de nouvelles perspectives de marché pour les entreprises privées avec lesquelles des partenariats devraient être noués en 2009, dans le cadre de ce réseau Délice, appelé à s’élargir à de nouveaux membres au cours de l’année. « Il y a beaucoup de demandes », indique Jean-Michel Daclin, lui-même ancien chef d’entreprise dans le domaine de la publicité (DDB Nouveau Monde). Une dizaine de ville (Beyrouth, Rabat, Philadelphie…) devraient rejoindre les dix-sept que compte actuellement le réseau.
*A telle enseigne que des grands groupes internationaux de restauration rapide ou de fabrication de produits alimentaires affichent des ambitions diététiques et communiquent sur « leur engagement en faveur de l’équilibre alimentaire » ou « en matière de nutrition ». L’un d’entre eux fera même parti des exposants lors du prochain Congrès des médecins généralistes (MEDEC) en mars 2009 à Paris, pour présenter « ses progrès aux Médecins Généralistes »...