Article réactualisé avec agences et notre correspondant régional, Sébastien Farcis
Un séisme de magnitude 7,3, suivi d'une deuxième secousse de magnitude 6,3, s'est produit ce mardi 12 mai au Népal, déjà dévasté par un tremblement de terre le 25 avril dernier. A Chautara, ville située près de l'épicentre, plusieurs bâtiments se sont effondrés. Plusieurs corps ont été retirés des décombres, selon les ONG présentes sur place, dont l'OIM, l'Organisation internationale pour les migrations. Les autorités recensent pour le moment 36 morts au Népal et plus de 1 000 blessés.
Trois glissements de terrain se seraient également produits dans la région de Sindhupalchok, la région la plus touchée par le précédent séisme. On parle d'une dizaine de blessés. L'aéroport de Katmandou a été fermé par précaution.
Eloïse Jha-Dussably, une Française qui habite depuis cinq ans à Katmandou, a décrit à RFI, ce qu'elle a ressenti lors de ce nouveau séisme. Ainsi que les réactions et le ressenti des Népalais autour d'elle : un mélange de crainte et de fatalisme. Il pleut à Katmandou. Les plus chanceux se sont rassemblés sous des bâches. Mais les gens sont mouillés et ont froid, raconte Eloïse.
En effet les Népalais terrifiés, se sont tous rués à l'extérieur des habitations déjà fragilisées par les secousses précédentes afin de trouver refuge dans la rue, par peur de voir les bâtiments fortement endommagés s'effondrer. Selon une journaliste de l'AFP, présente sur place, le séisme a duré une minute environ.
Les secousses ont été ressenties jusqu'à New Delhi, la capitale indienne, où les employés ont quitté leurs bureaux et le métro s'est arrêté quelques instants. Il y aurait dix-sept morts au moins et une soixantaine de blessés dans l'Etat de Bihar.
L'épicentre se situe cette fois à la frontière avec la Chine, à environ 83 kilomètres à l'est de Katmandou, selon l'Institut américain de géophysique. Plusieurs répliques de moindre intensité se sont produites quelques minutes après, dont une, une demie-heure après la première secousse d'une magnitude de 6,3. Depuis le 25 avril, en raison d'une centaine de répliques, le sol tremble en continu.
Deux semaines après la catastrophe qui a officiellement fait plus de 7 800 victimes, la terre a donc encore bougé sous les pieds des Népalais. Pourtant, les populations victimes du premier séisme n'ont pas encore toutes été secourues. Ce mardi matin, les autorités népalaisies annonçaient l'évacuation de 117 personnes bloqués dans trois villages isolés au nord de Katmandou, Syanjen, Kenjing et Langtang où des centaines de personnes avaient été tuées par un immense glissement de terrain et une avalanche provoqués par le tremblement de terre du 25 avril.