Avec notre correspondant à Sydney, Grégory Plesse
Après Melbourne pendant l’hiver austral, c’est maintenant Sydney qui est indésirable. À partir de ce lundi 21 décembre au soir, les portes de tous les autres États australiens seront fermées aux cinq millions d’habitants de la plus grande ville d’Australie, mais aussi à tous ceux qui y étaient simplement de passage.
C’est par exemple le cas de Vicki : elle était arrivée il y a trois jours pour passer Noël avec sa famille et va finalement retourner à Brisbane dès ce soir. « Je suis vraiment triste parce que je devais passer quatre jours avec ma fille et finalement je dois repartir dès ce soir, dit cette Australienne. Et puis ça me coûte aussi de l’argent. »
Comme des milliers d’autres, elle a dû racheter un billet d’avion à la dernière minute. Sans quoi, elle aurait dû subir une quarantaine de deux semaines à son retour. Cela dans une chambre d’hôtel, surveillée par des gardes et facturée 2 000 euros.
Pourtant, malgré les déconvenues, elle comprend et soutient la fermeture des frontières intérieures : « Personnellement, je pense que c’est la bonne décision à prendre, car il faut faire comme si tout le monde était porteur du virus et être très prudent. »
La fermeture des frontières ne pouvait pas tomber plus mal, alors qu’on entre en Australie dans la période des grandes vacances. Et la situation pourrait durer : la plupart des États imposent un délai de 14 à 28 jours d’affilée sans aucun nouveau cas de transmission locale pour rouvrir leurs portes.