« La pandémie arrive à sa fin. Les chiffres l'ont montré. Nous avons actuellement une petite augmentation, ce qui s'appelle un petit rebond », a déclaré le président brésilien dans un entretien avec son fils, le député Eduardo Bolsonaro, diffusé sur YouTube.
« Mais la hâte pour le vaccin ne se justifie pas, parce qu'on s'immisce dans la vie des gens », a déclaré Jair Bolsonaro avant de poursuivre: « Vous injectez un produit et votre système immunitaire peut réagir d'une manière imprévue. Donc, avant de distribuer le vaccin, il faut qu'il soit homologué par les autorités sanitaires. Sinon, ce serait irresponsable ! »
Pour le président brésilien, une fois le vaccin approuvé, le Brésil va l'acheter et le distribuer à travers le pays. « Mais on le donnera seulement à ceux qui souhaitent se faire vacciner, ce sera sur une base volontaire, a-t-il précisé. Il n'y a pas de conflit autour de la distribution du vaccin, je ne cherche pas à en faire un sujet débat politique. Tout ce que nous espérons, c'est d'avoir un vaccin sûr. »
Un rebond des contaminations dans le pays
Le président d'extrême droite a régulièrement exprimé des doutes sur les vaccins, évoquant leurs possibles effets secondaires, de même qu'il s'est beaucoup opposé aux mesures de confinement décrétées par les gouverneurs des États brésiliens en relevant leurs effets néfastes sur l'économie.
Le Brésil est, après les États-Unis, le pays le plus lourdement touché par la pandémie de coronavirus et connaît depuis novembre un rebond des contaminations et des décès. Au cours des dernières 24 heures, le Brésil a enregistré 50 177 nouveaux cas et 706 décès. Depuis l'arrivée du virus, 7,2 millions de cas et 186 356 décès ont été recensés par les autorités brésiliennes.
Dans plusieurs régions du monde, on assiste à des remontées des contaminations qui ont amené plusieurs pays à réinstaurer des confinements et d'autres mesures de restriction.
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