Une fois promulgué par Donald Trump, le Hong Autonomy Act donnera à l'administration américaine le pouvoir d'imposer de vastes sanctions, comme le gel des avoirs, contre les responsables accusés de porter atteinte au statut semi-autonome de l'ancienne colonie britannique.
Également dans le viseur, les banques et entités étatiques qui opèrent des « transactions significatives » avec les officiels passibles des sanctions. Elles pourraient être exclues du système financier américain, les empêchant de mener des transactions à l'international sous juridiction des États-Unis, et donc d'utiliser des dollars. Elles seraient alors forcées de choisir entre l'Amérique et la Chine.
Selon le quotidien britannique Financial Times, au moins deux grandes banques internationales à Hong Kong ont commencé à examiner qui de leurs clients et partenaires pourraient etre exposés aux sanctions et avec lesquels elles devraient mettre un terme prochainement à leurs relations d'affaires. Ce qui pourrait affecter sérieusement les revenus des banques et entreprises d'État chinoises. Plus encore, l'onde de choc toucherait alors les gestionnaires et assureurs de fonds privés.
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Des sanctions repoussées après les élections aux États-Unis ?
La Chine a imposé le 30 juin dernier une nouvelle loi sur la sécurité nationale, ce qui pour les États-Unis équivaut à en finir avec le haut degré d'autonomie politique et légale dont l'ancienne colonie britannique devait bénéficier durant un demi-siècle depuis sa rétrocession en 1997. Cependant, à l'approche de l'élection présidentielle américaine du 3 novembre, l'application concrète des sanctions pourraient être repoussée dans le temps.
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