C’est un retournement de situation qui fait plutôt plaisir à la propagande chinoise, explique le correspondant de RFI à Shangaï, Simon Leplâtre. Selon les chiffres officiels, treize des nouveaux cas sont des cas importés d’Italie et d’Allemagne, alors que les jours précédents, quatre cas avaient été importés d’Iran.
Recontamination du pays par importation
Ces nouvelles contaminations en Chine sur des individus dépistés à leur retour de l'étranger font craindre une recontamination du pays d'où est parti, fin décembre, l'épidémie de coronavirus. De ce fait, la Chine recommande à ses citoyens de réduire leurs voyages à l’étranger, et à sa diaspora d’éviter de se rendre en Chine. C’est un comble, puisque la Chine s’était plainte d’être mise au ban de la communauté internationale. Mais pour la propagande, c’est du pain béni. Cela leur permet de dire : « Regardez, tout va bien chez nous, c’est pire ailleurs ». À condition évidemment de croire les chiffres officiels, car la priorité est maintenant le retour de l’activité économique, et les autorités locales ont donc intérêt à minimiser les cas éventuels pour rassurer la population.
Dans le même temps, la Chine a mis en œuvre une série de mesures pour tenter d'empêcher que ses efforts d'endiguement ne soient réduits à néant par des contagions introduites dans le pays. Les voyageurs qui arrivent à Pékin en provenance de pays touchés par le virus, dont la Corée du Sud, l'Italie, l'Iran et le Japon, doivent se mettre en quarantaine pendant quatorze jours, a déclaré mardi le secrétaire adjoint de la municipalité lors d'un point de presse.