Avec notre envoyé spécial à Séoul, Stéphane Lagarde
L’heure est grave. Les mots sont presque les mêmes que ceux employés par le président chinois en février 2020. C’est bien à la mobilisation nationale qu’en appelle Moon Jae-in, ce mardi, habillé d’un uniforme jaune, celui que portent les fonctionnaires lors des catastrophes nationales en Corée du Sud :
« Tout le pays est entré en guerre contre la maladie virale, déclare le président sud-coréen, le masque baissé sur le menton. Les agences gouvernementales seront désormais en état d’alertes 24h/24. »
Cette annonce intervient alors que la courbe de contamination poursuit son ascension, et que désormais de nombreux cas ne sont plus liés uniquement à l’Église Shincheonji, secte chrétienne, où ont été recensées la moitié des personnes infectées.
La Corée du Sud pourtant préparée
La Corée du Sud, voisine de la Chine, s’était pourtant préparée à l’arrivée du coronavirus. Le pays réalise près de 10 à 15 000 tests de dépistages par jour pour tenter de cerner le parcours des porteurs du Covid-19, notamment parmi les 260 000 adeptes de la secte et tenter ainsi de ralentir la progression de l’épidémie.
Cela ne suffit pas, visiblement. Le chef de l’État demande désormais la mobilisation de toutes et de tous et promet de soutenir une économie coréenne très dépendante des exportations. Le gouvernement annonce qu’il va injecter 22,5 milliards d’euros pour soutenir la croissance.