La compagnie hongkongaise a demandé à ses 27 000 salariés à Hong Kong de prendre un nouveau congé sans solde de trois semaines, effectif ce dimanche 1er mars jusqu'à fin juin.
Le Nouvel An chinois, où de très nombreuses personnes voyagent pour retrouver leur famille, a été catastrophique pour l'entreprise. La compagnie a dû supprimer 90 % de ses vols avec la Chine et 30 % vers d'autres destinations.
Pour les salariés de Cathay Pacific, ce chômage forcé est un autre coup dur qui ne va pas améliorer leur relation avec la direction. L'année dernière, lors des manifestations à Hong Kong, plusieurs employés, y compris le directeur général, ont été licenciés sur ordre des autorités chinoises pour avoir soutenu publiquement la mobilisation contre le régime de Pekin.
Dans ce contexte d'épidémie de coronavirus, d'autres compagnies asiatiques ont, elles aussi, suspendu leurs vols vers la Chine et devraient payer un lourd tribut.
En 2003, la crise du SRAS leur avait fait perdre 6 milliards de dollars. Cette fois, le manque à gagner pourrait doubler, selon le cabinet de conseil Archery Strategy Consulting.