« J'avais espéré pouvoir mettre en lumière les attaques de plus en plus fortes menées par Pékin contre les efforts internationaux pour soutenir les droits de l'homme », a-t-il déclaré dans un communiqué. « Ce refus de me laisser entrer à Hong Kong en est une illustration éclatante ».
Le directeur de HRW, dont le siège est à New York, a indiqué dans une vidéo sur Twitter qu'il avait été bloqué dès son arrivée à l'aéroport de Hong Kong. Selon Kenneth Roth, les autorités ont invoqué des « raisons liées à l'immigration », sans donner plus d'explications.
La Chine avait annoncé début décembre des sanctions - sans en préciser la nature - contre les ONG américaines, dont HRW, en représailles après le vote par le Congrès américain d'une loi soutenant les manifestants pro-démocratie à Hong Kong. À l'époque le ministère chinois des Affaires étrangères avait accusé ces ONG de « soutenir les forces anti-chinoises » et de « promouvoir des activités séparatistes en faveur de l'indépendance de Hong Kong ».
Pékin punit HRW
« C'est le droit souverain de la Chine d'autoriser ou pas l'entrée d'une personne sur son territoire », a déclaré ce lundi lors d'un point presse régulier Geng Shuang, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. Pékin accuse régulièrement des entités et des pays étrangers, notamment les Etats-Unis, de jeter de l'huile sur le feu à Hong Kong en soutenant publiquement les manifestants ou en recevant des figures du mouvement. « D'innombrables faits et preuves démontrent que cette ONG, par divers moyens, soutient des individus coupables d'actions anti-Chine et semant le désordre à Hong Kong », a souligné Geng Shuang.
De nombreux universitaires, cherheurs, hommes politiques et journalistes critiques envers la politique de Pékin ont été interdits d'accès à Hong Kong ces dernières années.