Avec notre envoyé spécial à Hong Kong, Stéphane Lagarde
L’hymne de la contestation, Gloire à Hong Kong, au ralenti dans ce mini haut-parleur en forme de casque de chantier, - le gadget est accroché au sac à dos d’un manifestant -, visiblement manque de piles. Ce qui n’est pas le cas de son propriétaire venu dès 15h au parc Victoria pour participer à la manifestation avec ses collègues ingénieurs.
« Nous voulons montrer le pouvoir du peuple. J’espère qu’il y aura un million de manifestants pour redire à la cheffe de l’exécutif qu’elle a l’opinion contre elle », explique-t-il.
Et la foule est au rendez-vous. « Seule la fin des violences policières permettra de réconcilier Hong Kong », scande un responsable d’un parti pro-démocratique dans les rues du quartier du shopping de Causeway Bay où les manifestants font du sur-place.
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17h30 : beaucoup n’ont pas encore quitté le parc quand la police sonne la fin de la récré. Un café Starbucks et deux agences bancaires HSBC ont été vandalisés sur le parcours.
« La banque HSBC a gelé les avoirs, l’argent que les protestataires avaient versé sur un fonds de soutien destiné à payer les frais de justice des personnes arrêtées. Les gens sont en colère. Ils ont tagué la devanture pour dire que la banque est inféodée à la Chine », explique Wilson, un étudiant de 19 ans.
La police nous a demandé de disperser la manifestation en moins de 30 minutes affirme ce mercredi soir le Front civique des droits de l’homme avant de procéder à des dizaines d’interpellations.
Alors que les balayeurs sont à l’action M. Lee, 66 ans, continue de souffler dans son harmonica pour la liberté de Hong Kong : « nous recommencerons », dit-il.
Selon les protestataires, la police aurait interpellé près de 400 personnes après l’ordre de dispersion.
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