Avec notre correspondant à Bangalore, Côme Bastin
Depuis une semaine, un nuage de pollution empoisonne littéralement la capitale indienne, qui est aussi devenue la capitale mondiale de la pollution. Le niveau de particules fines est monté jusqu’à 1 000 microgrammes par mètre cube d’air, un seuil qui place la ville en situation d’urgence sanitaire.
Les écoles sont fermées, les chantiers à l’arrêt et des millions de masques antipollution sont distribués dans les rues. Un plan de circulation alternée a été lancé depuis ce lundi, et 200 équipes de policiers sont chargées de le faire respecter.
L’histoire semble malheureusement se répéter : chaque année, le mois de novembre est apocalyptique à New Delhi. En cause, la circulation bien sûr, mais aussi les brûlis agricoles dans les campagnes environnant la capitale et la fête des lumières durant laquelle pétards et feux d’artifice aggravent la pollution.
Le brouillard est tel qu’une trentaine d’avions ont dû renoncer dimanche 3 novembre à atterrir à New Delhi, faute de visibilité. L’ironie est que ce nuage toxique coïncide avec la visite de la chancelière allemande Angela Merkel. Cette dernière a déclaré samedi 2 novembre que quiconque voyait Delhi aujourd’hui repartait convaincu de la nécessité d’en finir avec les véhicules diesel.
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