Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
Les écoles sont fermées jusqu’à mardi et de nouvelles mesures de restrictions ont été mises en place, dont la principale est la circulation alternée à partir de lundi prochain. En attendant, la population se protège comme elle peut.
Dans la rue de New Delhi, ce vendredi, l’air brule la gorge et pique les yeux. Et pendant toute la journée, le brouillard toxique a totalement voilé le soleil. Il y a comme un petit air d’apocalypse. Dans le sud huppé de la capitale, ce soir, certains habitants marchent maintenant un masque sur le visage.
« Dès que je sors, je porte ce masque, explique Alka Mina, une étudiante de médecine. Si je ne le mets pas, je tousse, je renifle. Les poussières rentrent dans ma gorge. Ma voix s’enroue. L’air est à un niveau critique : il est 17 fois plus pollué que les niveaux maximum recommandés ! Donc il faut porter ce masque, c’est une urgence sanitaire! Sinon dans 5 ans, cela endommagera gravement mes poumons. Et j’essaie de pousser d’autres personnes à porter aussi un masque. »
Les autorités de New Delhi ont déjà réduit les horaires des chantiers de construction, interdit l’utilisation de générateurs au diesel et débutent lundi la circulation alternée pendant 11 jours. Mais ce qu’elles n’arrivent pas à contrôler, ce sont les feux traditionnels des champs des régions voisines, dont les fumées représentent ces jours-ci plus d’un quart de la pollution de la capitale.