Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
« Ce ne sont pas les droits de l'homme et la démocratie qui sont menacés à Hong Kong, mais l'ordre public et la paix sociale », ont répété toute la journée les médias d'État reprenant les déclarations du porte-parole de la diplomatie chinoise ce mercredi matin.
Parmi les mesures adoptées par la Chambre des représentants aux États-Unis, le « Hong Kong human rights and democracy Act », qui vise à exiger du secrétaire d'État américain qu'il s'assure chaque année que l'autonomie de Hong Kong est préservée afin que le territoire continue de bénéficier d'un traitement économique spécial de la part des États-Unis.
Un avertissement à la Maison Blanche
« La Chambre des représentants aux États-Unis ignore la réalité et fait passer le noir pour le blanc », a martelé le porte-parole de la diplomatie chinoise Geng Shuang décrivant l'incendie de station de métro à Hong Kong ou encore l'attaque d'un policier au cutter avant de dénoncer de sinistres attentions « visant à détruire la prospérité de Hong Kong et contenir le développement de la Chine ».
Cette critique d'une supposée ingérence étrangère surfe sur la vague rouge des cérémonies du 70e anniversaire de la Chine populaire. « Si le texte est adopté, il endommagera sérieusement la relation sino-américaine », avertissent encore les autorités chinoises qui promettent des contre-mesures.
C'est un avertissement glissé à la Maison Blanche qui jusqu'à présent est restée très prudente sur la question de Hong Kong craignant que les quatre mois de protestations dans la région administrative spéciale ne viennent compromettre les négociations commerciales entre la 1ère et la 2e économie du monde.