Après la crise politique à Hong Kong, la crise économique

La crise politique est loin d’être résolue, et son impact sur l’économie locale est déjà flagrant. À Hong Kong, les ventes ont baissé de plus de 20% au mois d’août, et pendant la semaine du 1er octobre le nombre de visiteurs chinois a chuté de plus de 60%.

Avec notre correspondante à Hong Kong,  Florence de Changy

« Train service for today has ended, please leave the station, thank you. » Le service de la rame est terminé, veuillez quitter la station, merci... Ce n’est pas un couvre-feu, mais cela en a l’air. Avec le métro qui ferme plus tôt, la ville de Hong Kong, connue pour sa formidable énergie, semble vivre au ralenti.

Les rues et les magasins sont vides. Les ventes ont baissé de 20% en août. Certains secteurs comme l’hôtellerie, la restauration et tous les commerces de détails, sont fortement affectés par la crise, alors que l’économie locale était déjà fragilisée par la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis.

« Le grand problème, c’est vraiment la consommation. Elle est très dépendante du tourisme, qui est plutôt chinois. Comme les touristes chinois ne viennent plus, très clairement, la consommation a beaucoup, beaucoup baissé. On s'attend à une croissance négative », confie l’économiste Alicia Garcia Herrero, de Natixis.

« Tout le monde est affecté. C’est très sérieux et très inquiétant »

La région administrative spéciale de Hong Kong a pourtant une longue histoire de crises économiques. Les plus récentes ont eu lieu en 1998, 2003 et 2008, la ville s’est toujours remise. Felix Chung, député du Parti libéral - le camp pro-Pékin - explique que cette crise-là arrive dans un contexte déjà compliqué.

« On avait déjà tout notre secteur de l’exportation qui était impacté par la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis. Et là dessus s’est ajoutée la consommation intérieure, qui est maintenant affectée par la crise intérieure. Donc maintenant, tout le monde est affecté. C’est très sérieux et très inquiétant. »

Hong Kong attend avec impatience le plan de relance que la cheffe de l’exécutif Carrie Lam doit annoncer mercredi prochain.

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