Avec notre envoyé spécial à Hong Kong, Vincent Souriau
Le chef de la police justifie point par point le comportement de ses troupes. L’officier qui a tiré sur un manifestant de 18 ans et qui l’a gravement blessé à la poitrine était dans son droit, dit-il. Il s’agit d’une décision légale et raisonnable selon lui, car les policiers craignaient pour leur vie.
« Les policiers étaient pris à partie par des manifestants très hostiles, armés de barres métalliques, on leur jetait des briques dessus, ils étaient en danger. » Le policier n’a fait que protéger ses collègues au cours de ce que Stephen Lo, le chef de la police, désigne comme l’une des journées les plus violentes et chaotiques que Hong Kong ait connues.
Le responsable confirme qu’au total six balles réelles ont été tirées dans l’ensemble de Hong Kong, dont une partie en l’air comme coup de semonce. Et il donne des chiffres : 25 agents de police blessés, 180 personnes arrêtées. Chez les manifestants au moins 50 personnes ont été hospitalisées. On n’avait pas vu de tel bilan depuis le début du mouvement.
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