Le Registre national des citoyens (NRC)devrait exclure principalement des musulmans. L'Assam, frontalier du Bangladesh, a en effet vu depuis la guerre d'indépendance de ce dernier en 1971, un afflux d'immigrants de ce pays. Et l'État connaît depuis des décennies d'importantes tensions interethniques et interreligieuses.
Les autorités, craignant des débordements samedi lors de la publication de la liste, ont fait venir des renforts - 17 000 personnes - pour les forces de l'ordre, et les rassemblements ont été interdits dans certaines parties de l'État.
Une cellule spéciale a également été mise en place pour surveiller les éventuelles « rumeurs » ou les « propos haineux » sur les réseaux sociaux.
Les habitants originaires de l'Assam, qui compte actuellement 33 millions d'habitants, demandent depuis des décennies des mesures contre l'immigration venant du Bangladesh et les tensions provoquent des éruptions de violence sporadiques, comme celle de 1983 où quelque 2 000 personnes avaient été massacrées en une seule journée.
Une nationalité difficile à prouver
Pour être considéré comme Indien, chacun doit pouvoir démontrer que lui ou ses ancêtres habitaient l'Inde avant 1971. Un exercice particulièrement difficile dans cette région pauvre où beaucoup sont illettrés et n'ont pas de documents.
(avec AFP)