Avec notre correspondante à Hong Kong, Florence de Changy
En plus des six cas connus, ils seraient déjà au moins 20 à avoir perdu leur emploi chez Cathay Pacific, personnel embarqué ou personnel au sol. Leur principal tort : avoir pris position en faveur du mouvement de protestation qui a commencé début juin à Hong Kong en opposition à un projet de loi d’extradition, et qui est devenu un mouvement réclamant des réformes démocratiques.
Le député de la Ligue des sociaux-démocrates Avery Ng était au rassemblement de ce mercredi 28 août dans l'après-midi, organisé par un syndicat du secteur de l’aviation. « La plupart de ces cas [de licenciement] n’ont strictement rien à voir avec le professionnalisme des employés, dénonce Avery Ng. C’est simplement lié
à une ou deux mises à jour sur leur compte Instagram ou Facebook. »
Nouvelle « Révolution culturelle »
Pour la députée, le message du gouvernement chinois est clair : « Quiconque prend, ouvertement ou même secrètement, une position qui n’est pas conforme à la ligne du Parti, sera renvoyé. » Ce qui, selon Avery Ng, envoie un signal « très dangereux, pas seulement à Cathay mais aussi à n'importe quelle entreprise qui a le moindre lien ou intérêt avec le marché chinois. »
Les employés de Cathay redoutent que se répande une mentalité de délation. Certains parlent de nouvelle « Révolution culturelle ».
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