Dix semaines de manifestations, d’escalade des tensions, de violences policières d’un côté, un silence assourdissant de la communauté internationale de l’autre. Force est de constater que les réactions occidentales sont timides et rares. Et se limitent pour l’heure à des appels au calme, au dialogue, à la retenue comme l’ont fait jusqu’ici le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme ou encore le chef de la diplomatie française. Jean-Yves Le Drian a demandé hier à toutes les parties de mettre fin à l’escalade de la violence. Aucune condamnation en revanche pour ne pas froisser Pékin, qui qualifie désormais les émeutiers de « terroristes », et rappelle que Hong Kong est une affaire purement interne et s’octroie le droit de mettre fin au chaos et de ramener l’ordre.
Exercices militaires
Depuis plusieurs jours, des blindés se massent aux portes de Hong Kong, officiellement pour des exercices militaires. Plusieurs sources, dont CNN et l’AFP confirment la présence de la police militaire dans un stade de Shenzhen, tout proche de Hong Kong et le déploiement de camions et de véhicules blindés. Pékin se prépare-t-il à intervenir, ou s’agit-t-il d’intimidation ? Difficile de répondre. Donald Trump propose de rencontrer son homologue chinois et veut croire à une sortie de crise pacifique. Xi Jinping peut résoudre « humainement » et « rapidement » le problème de Hong Kong, estime dans un tweet le président américain.
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