Japon: requête auprès de l'ONU sur les enlèvements d'enfants lors de séparations

Une avocate française a annoncé lundi avoir émis une requête auprès du Conseil des droits de l'homme de l'ONU concernant les nombreux cas d'enfants enlevés au Japon par un de leurs parents après une séparation.

Selon les chiffres de l’ONG japonaise Kizuna Child-Parent Reunion, chaque année 150 000 enfants seraient concernés par ces enlèvements et privés de tout accès à leur autre parent parfois jusqu'à leur majorité.

« A travers les actes et omissions de ses acteurs publics, le Japon a commis de graves violations des droits de l'enfant », estime Jessica Finelle, associée au cabinet Zimeray & Finelle à Paris, spécialiste en droit international.

Elle demande aux Nations unies la « nomination d'un expert indépendant et hautement qualifié pour faire rapport de cette situation », et « l'adoption d'une résolution exhortant le Japon à mettre un terme à ces violations répétées des droits de l'enfant ».

De nombreux étrangers, divorcés ou séparés de conjoint japonais, se battent pendant des mois ou des années pour tenter de voir ou récupérer leurs fils et filles avec lesquels leur mère japonaise (ou père parfois) a soudainement quitté le foyer.

Souvent, la justice nippone valide le fait accompli, car en cas de divorce, l'autorité parentale n'est confiée qu'à l'un des deux parents, le code de la famille japonais ne reconnaissant pas l'autorité parentale partagée.

(avec AFP)

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