Avec notre envoyé spécial à Hong Kong, Zhifan Liu
Quelques dizaines de milliers de manifestants se sont réunis dans l'après-midi dans le parc Belcher Bay, sans pouvoir défiler dans les rues de ce quartier essentiellement résidentiel.
Les autorités ont décidé que le rassemblement resterait statique en raison de l'itinéraire du parcours initial. Le cortège devait transiter par un commissariat de police, ainsi que par le bureau de liaison de Pékin, le symbole du pouvoir et de l’influence de la Chine dans l’archipel.
Les autorités ont émis leur veto, certainement échauffées par les évènements d’il y a deux semaines, quand les manifestants avaient dégradé l’emblème de la République populaire de Chine, une attaque qui a été réellement vécue comme une humiliation par Pékin.
Des gaz lacrymogènes
Le rassemblement était autorisé jusqu’à 21h, mais il n’était pas à exclure que certains manifestants prennent la rue dans un nouveau geste de défi envers les autorités. La foule était massivement familiale, mais quelques protestataires tout de noir vêtus et très bien équipés étaient aussi présents et pouvaient vouloir en découdre avec les forces de l’ordre.
Par ailleurs, la police anti-émeutes a dispersé à l'aide de gaz lacrymogène des groupes de manifestants dans le quartier cossu de Sheung Wan, sur l'île principale. Les manifestants dispersés ont immédiatement rejoint un groupe plus important, près du bureau de liaison représentant les intérêts de Pékin dans ce territoire semi-autonome du sud de la Chine.
Une grève généralisée sera lancée lundi 5 août dans une ville où la culture du travail a toujours primé jusqu’ici.
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