Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
Sept agences de sondages et chaînes de télévision prédisent une victoire confortable pour la droite nationaliste hindoue. Tout le Centre et le Nord de l’Inde, depuis le Rajasthan jusqu’au Bihar, et même une partie du Bengale, seraient balayés par une vague safran.
La seule question importante qui demeure est celle-ci : est-ce que le BJP de Narendra Modi obtiendra la majorité absolue à lui tout seul, comme dans la Chambre précédente, ou devra-t-il s’appuyer sur des alliés régionaux ?
De cette composition peut dépendre sa politique envers les minorités religieuses. S’il peut gouverner tout seul, le BJP a montré qu’il était prêt à renforcer sa politique de suprémacisme hindou.
Certains candidats ont par exemple qualifié l’islam indien de « virus », alors que le Premier ministre s’est présenté comme le défenseur d’une nation hindouiste, qui doit se défendre contre les assauts du Pakistan musulman. Cette stratégie populiste de peur et de domination de la majorité semble avoir fonctionné et pourrait offrir au parti du BJP un deuxième mandat de cinq ans.