Au moins quinze personnes ont été tuées lors de l'assaut des forces de sécurité sur une maison de Kalmunai, dans l'est du pays, indique l'agence France Presse. Six enfants figurent parmi les victimes. Lors de l'intervention de la police, trois hommes se sont fait exploser, provoquant la mort de trois femmes et de six enfants qui se trouvaient dans la cache. Les autres victimes sont des jihadistes présumés, tués lors des échanges de coups de feu avec la police.
Un arsenal a été découvert dans une autre localité
Un peu plus tôt, toujours dans l'est du pays, dans la localité proche de Sainthamarutu, les forces de sécurité avaient trouvé une cache d'explosifs et d'armes. Le butin, qui a été présenté à la télévision, est impressionnante autant qu’effrayante : 150 bâtons d’explosif à base de nitroglycérine, 100 000 billes, des détonateurs, un drone et, enfin, un grand drapeau noir et blanc écrit en arabe : le symbole de l’organisation État islamique, rapporte notre envoyé spécial au Sri Lanka, Sébastien Farcis.
Cette cache pourrait donc être le repère du groupe de terroristes qui a attaqué les hôtels et églises du pays dimanche 21 avril. Surtout que ce bourg de Sainthamarutu se situe à une trentaine de kilomètres seulement de la ville d’origine de Zahran Hashim, le cerveau présumé des attentats.
Celui-ci serait par ailleurs décédé lors d'une des attaques suicide de dimanche, d'après les autorités. La police a à présent identifié huit des neuf terroristes qui se sont fait exploser dans les églises et les hôtels de luxe du Sri Lanka. La plupart ont fait des études supérieures et viennent de milieux aisés.
Jusqu'ici, plus de 80 personnes ont été interpellées dans tout le pays. Mais les autorités estiment que plusieurs dizaines de sympathisants du groupe État islamique, y compris certains capables de fabriquer des bombes artisanales, sont encore dans la nature.
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