Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Les petits actionnaires de Nissan ont exprimé tout le mal qu'ils pensent de Carlos Ghosn, de l'actuelle direction du constructeur, de Renault et du gouvernement français aussi, donneur de leçons en matière de respect des droits de l'accusé et de présomption d'innocence.
« Le visage de Carlos Ghosn est l'incarnation du mal absolu », s'est exprimé un actionnaire. « Vous ne pouviez pas ignorer ses malversations, je suis sûre que vous étiez au courant », s'est indigné un autre devant Hiroto Saikawa, l'actuel patron de Nissan et ex-protégé de Carlos Ghosn.
Hiroto Saikawa a reconnu de sérieux problèmes de gouvernance chez Nissan. Les employés avaient peur de s'opposer au créateur de l'alliance Renault-Nissan, dit-il. Nissan envisage de demander des dommages et intérêts à Carlos Ghosn pour ses malversations présumées. Ses avocats affirment que son arrestation, la semaine dernière, est une tentative de le museler. Ils diffuseront une déclaration vidéo, mardi 9 avril, dans laquelle ils désignent les responsables de ce qui lui est arrivé.