Avec notre correspondant en Inde, Antoine Guinard
Une fois n’est pas coutume, Narendra Modi s’est prêté au jeu de l’interview en ce début de campagne électorale. Il a toutefois choisi un média qui lui est ouvertement favorable: Republic TV, et son présentateur phare, Arnab Goswami, réputé pour son virage à droite.
Interrogé sur les accusations de corruption dans le contrat d’achat des avions de chasse Rafale à la France, le Premier ministre a contre-attaqué, affirmant que ses opposants avaient, par le passé, traité les contrats défense « comme leur distributeur de billets personnel ».
« Gouverner pendant les cinq années à venir »
Sur la question du résultat des législatives prochaines, qui décideront s’il sera reconduit à la tête de l’Inde, M. Modi s’est montré particulièrement optimiste: « Mon parti, le partenaire principal de notre coalition, devrait obtenir un nombre important de sièges au Parlement et les autres membres de la coalition vont aussi faire un bon score, nous permettant de former un gouvernement stable pour gouverner pendant les cinq années à venir »
Le Premier ministre indien, réputé pour être une bête de campagne, a d’ores et déjà donné quatre rassemblements politiques en deux jours dans plusieurs régions du pays, un rythme qu’il va maintenir jusqu’au début de la campagne, le 11 avril prochain. Au cœur de ses discours, le bilan en termes de développement économique, sur lequel il avait axé sa campagne de 2014, et la sécurité nationale. M. Modi cultive l’image d’homme-fort et de sentinelle de la nation, s’appuyant notamment sur les récentes frappes chirurgicales indiennes au Pakistan.