Avec notre correspondant à Jakarta, Joël Bronner
En Indonésie, la production d’huile de palme est considérée comme un intérêt national lié au développement. Les autorités ont donc pour habitude de défendre bec et ongles toute attaque contre leur culture du palmier, qui génère actuellement plus de 30 millions de tonnes d’huile par an, principalement entre les îles de Sumatra et Bornéo.
Déboisement massif
Concrètement, ce secteur permet aussi de faire vivre des millions d’Indonésiens. En Europe, en revanche, l’accent est mis sur la mauvaise image de cette culture, en raison d’un déboisement massif de la forêt tropicale indonésienne au cours des dernières décennies. La déforestation sert donc d’argument principal à la volonté d’écarter l’huile de palme des futurs biocarburants de l’UE.
A cela, l’Indonésie répond qu’il s’agit en fait d’une mesure protectionniste, visant à favoriser les huiles de tournesol et de colza, cultivées sur le sol européen.
Les biocarburants, un dossier épineux
Cette semaine, un autre responsable indonésien avait déjà suggéré aux entreprises productrices d’huile de palme de saisir les tribunaux. Menacer de quitter l’Accord de Paris apparaît ainsi comme une nouvelle pression dans ce dossier épineux des biocarburants.